Au temps de ma première jeunesse,
J'ai toujours entendu parler du GCS.
Le football était roi dans mon pays-soleil,
C'est le sport populaire à nul autre pareil.
Gloire à tous les anciens et victoire ou défaite,
Je leur dois, chez Lopez, ma première anisette.
Sur le stade haut perché, il fallait y monter,
Les hommes en blanc d'alors nous donnaient la gaîté.
Je veux rendre un hommage à ceux qui sont vivants,
Ils firent vibrer les jeunes, les vieux et les enfants.
Quand le soleil était chaud, il y avait des excès,
Je me souviens encore des cars aux vitres brisées.
Mais, des duels honnêtes il y en eût des milliers,
Tout Saïda résonnait quand on criait "il y est".
A ceux qui sont au ciel dans un monde sans armes,
Je ne peux les nommer sans verser quelques larmes.
Je les soupçonne un peu dans leur monde sans rancune,
De jouer au ballon le soir avec la lune.


Poème de Jacques Nouchy