![]() 20 Mars 1948 |
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En
football aussi, l'histoire est un éternel recommencement. Et la plume
de M. Favier, notre journaliste sportif, était déjà, en 1948, tout aussi
acerbe pour dénoncer les magouilles. Mars 1948, match Gaieté Marsa. Notre
belle équipe de Gaieté jouait le titre de champion d'Oranie Hélas... arbitrage
pour le moins partial et attitude des dirigeants de la Ligue pour le moins
passive. Et quelle coïncidence avec notre époque dans les dernières
lignes de cet article. Marsa bat GCS 2 à 1 - Tous les espoirs, toutes les ambitions se sont envolées pour le Gaieté-Club. Nous nous étions fait des chimères, nous avions usé de traits hyperboliques, avec nos confréres sportifs, pour cette équipe qui devait atteindre les sommets des succès et de la gloire. ll y a lieu de déchanter. Le Gaieté-Club certes, possède une formation athlétique, assez soudée, mais qui n'est pas inexpugnable. Elle est malheureusement trop versatile et c'est là un à-côté incompréhensible: aujourd'hui rutilante, demain amorphe. En ce qui concerne la défaite présente, il y a lieu d'apporter une atténuation pour les Saïdéens. Le référé Esposito, polytechnicien du sifflet (sic) et en outre, ce qui le grandit, vice-président de la commission des arbitres, contribua à dérégler la machine sportive en favorisant les Marsouins et en sanctionnant arbitrairement des phases de jeu à l'avantage des locaux, omettant bien entendu d'appliquer le règlement dans le camp de la Marsa, ce qui de l'avis unanime des sportifs, désavantagea le Gaieté et faussa ainsi le résultat final. Notons à la décharge des hommes de Baylé, que deux rescapés du duel USMO-GCS (Guindos et Maâmar) encore éclopés, jouèrent au-dessous de leurs moyens habituels. ll eut été équitable de leur éviter cette pénible épreuve. Mais revenons à l'arbitrage. Il y a quelques années, nous nous étions insurgés, dans ce journal, contre certains arbitres de la Ligue d'Oranie, qui sur le terrain, affichaient une désinvolture et un parti-pris, dont les spectateurs étaient quasi-impuissants à corriger la forme et la tournure malhonnête. Nous avons connu, à cette époque, un certain encaisseur de banque, d'Oran, qui avait signé ... des contrats dominicaux et ne se gênait pas de favoriser les clubs de la capitale en usant du privilège de son sifflet. Il se fit maltraiter et, encaissa, cette fois des coups durs et même le Knout. Voilà comment en ce temps-là on dégradait le sport. Allons-nous assister à des récidives de la sorte, créées par des arbitres inconscients et vénaux? Cette exemple récent nous le laisse supposer ... Concluons: Le Gaieté-Club était un prétendant sérieux au championnat et les rencontres se déroulant à 175 kms d'Oran, les clubs invoquent le long voyage et des déplacements onéreux. La ligue d'Oranie aurait-elle l'intention d'organiser des matchs de salon, comme au ping-pong? Quand on songe que Marseille se rend à Lille et Strasbourg à Bordeaux, les motifs des équipes Oranaises tournent à la bouffonnerie. |
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