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Dans chacune de nos villes, dans chacun
de nos villages, le 11 novembre est une date qui unit, dans un même hommage,
tous les Morts pour la France. Demain, nos aînés de 1914 ne seront plus
là pour rappeler ce qu'a été la première Guerre mondiale, ce qu'a été leur
Victoire, qui fut celle de tout un peuple. Elle a coûté 1.500.000 morts,
soit une moyenne de 1.000 morts par jour, durant 52 mois, et le double de
blessés pour la France seule. Il faut que cette date devienne aussi la nôtre.
A la demande de l'Union Nationale des Combattants et de beaucoup d'autres,
une Journée Nationale du Souvenir rassemble aujourd'hui, dans une même reconnaissance,
tous ceux qui ont donné leur vie pour la France, à quelque génération qu'ils
appartiennent et sur tous les théâtres d'opérations. Les morts
en Afrique du Nord doivent être honorés en même temps que ceux de 1914-1918
et de toutes les guerres car notre pays si divisé a besoin d'union. Nous avons voulu donner l'exemple. Nous avons voulu être des artisans d'union. C'est dans cet esprit que, le 16 octobre 1977, le Président de la République a présidé à l'inhumation de l'un de nos morts à la nécropole de Notre-Dame de Lorette, parmi les tombes des 1914-1918, des 1939-1945 et des Déportés. L'UNC est présente, comme elle l'a toujours été et le sera, le 8 mai aux côtés de nos aînés de 1939-1945 pour fêter la Victoire sur le totalitarisme nazi et la mémoire des combattants avec ou sans uniforme. Mais pour tous les Français le 11 Novembre doit demeurer "Journée Nationale du Souvenir". C'est d'ailleurs à cette date et avec cette dénomination que le bulletin officiel de l'Education Nationale demande aux enseignants et aux enfants de France de se souvenir des Combattants et Victimes de guerre. La célébration du 19 mars, date de la fin de la guerre en Algérie, est une tromperie. Cette date est inacceptable pour la mémoire de nos morts, préjudiciable aux droits des combattants en A.F.N., contraire à la vérité historique. La célébration du 19 mars est contraire à la vérité historique. Les accords d'Evian du 18 mars 1962 ont effectivement prévu un cessez-le-feu pour le lendemain à midi. Mais déjà le 20 mai 1961, une trêve d'un mois avait été décidée par la France; trêve illusoire. Le deuxième cessez-le-feu du 19 mars 1962 n'a pas été appliqué, puisque le FLN a immédiatement exercé ses représailles sur les Harkis et les Français, musulmans ou non, fidèles à notre pays. Ce fut même une des périodes les plus meurtrières de la guerre d'Algérie. On ne peut donc célébrer ce cessez-le-feu. ll ne s'agit que d'une disposition particulièrement fallacieuse des accords d'Evian. En aucun cas, on ne peut comparer un tel cessez-le-feu avec l'arrêt de combats intervenu réellement sur les champs de bataille de 14-18 ou de 39-45. La célébration du 19 mars est préjudiciable aux droits des combattants en AFN. Les hostilités ont officiellement continué jusqu'au 2 juillet 1962. La loi du 9 décembre 1974, reconnaissant la qualité de combattant aux Anciens d'Algérie, établit que la date légale de fin des combats est le 2 juillet 1962. Elle n'évoque nulle part le 19 mars 1962. La médaille commémorative des opérations de maintien de l'ordre en AFN est délivrée jusqu'au 1er juillet 1962 et ne tient aucun compte d'un prétendu cessez-le-feu. De nombreux combattants d'AFN ont reçu leur carte pour des combats survenus entre le 19 mars et le 2 juillet 1962. Ces hommes ne doivent, en aucun cas, être considérés comme des combattants hors guerre, ce qui, pour eux, serait absurde et injurieux car, sans combats, plus de combattants. |
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