Le
parler d'Oran et d'Oranie
par Amédée Moréno Editions Gandini |
Cet ouvrage
de 312 pages est une véritable mémoire de la Iangue, un mémento et aussi
un lexique du parler de l'oranie; il accorde aussi une bonne place à anecdotes
et souvenirs de là-bas. Les mots sortent de l'oubli. Avec "adious", "cassouéla",
"joher", "melsa", "pélélé", "tchalao", ils sont quelques 900 aux couleurs
de la Méditerranée dans le "Dictionnaire du parler d'Oran et d'Oranie".
Un ouvrage à consulter pour retrouver des expressions et des mots oubliés,
pour conserver un parler riche et coloré, pour garder des traces d'un quotidien
envolé, pour léguer un peu de culture originale à ceux qui n'ont plus que
les livres et les photographies pour se souvenir. Ces brassées de chaleur
et de mots, Amédée Moréno, un Pied-noir de Saint-Eugène, ancien pigiste
à "Oran Soir", les a truffées de péripéties amusantes ou attendries,
ficelées de faits divers pigmentés. Mémento, lexique, dictionnaire? Bien difficile de classer cette encyclopédie quotidienne. "Pieds-noirs aux cheveux blancs, vous vous souvenez de tout cela; vos fils entretiennent l'amour de la petite patrie si proche et si lointaine; vos petits-fils raconteront à leurs enfants la douleur de l'exil. Et puis... Et puis l'histoire fera son impitoyable tri. Gardez, conservez précieusement ce livre. Il contient des choses qui ne peuvent s'oublier et que chaque homme ne veut pas laisser mourir…" précise la préface de cet ouvrage qui fait surgir la "barata", cette petite épicerie du quartier Bel-Air, chez qui les ménagères achetaient le sel, le sucre, l'huile ou le café en petites quantités car elles étaient très pauvres. A moins qu'on ne tombe au hasard sur une "bandica", une petite bande d'enfants ou de gens d'un quartier... |