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André Netwiller
nous a quitté... Après une longue et éprouvante maladie, notre ami
nous a quitté comme il avait vécu, dans la plus grande dignité. Sa
discrétion, son apparente "froideur'' cachaient en fait une grande
sensibilité. Et, si dans l'exercice de ses fonctions professionnelles
ou municipales il s'imposait une grande rigueur reconnue de tous, il mettait
chaque fois qu'il le pouvait ses qualités de coeur et sa générosité
au services de ses compatriotes. Dans ''Saïda Bledi'', Francis Baylè
se souvenait de lui en ces termes: ".... et encore le caïd Boulenouar
assassiné en mission aux Hassasnas et dont André Netwiller, administrateur-adjoint
de la commune mixte, alla chercher le corps, plus par estime et amitié que
par devoir, au péril, je dis bien au péril de sa vie. Mais allez
arrêter André Netwiller et son ami le capitaine de gendarmerie
Pujol dont le courage et la dignité furent un exemple pour tous".
Dominique Baudis, maire de Toulouse, a dés le 21 décembre, adressé une lettre à l'Amicale des Saïdèens, en hommage à André Netwiller qui fut maire-adjoint de Toulouse pendant plus de 22 ans. "La disparition d'André Netwiller est une grande perte pour l'ensemble de la communauté rapatriée; son départ est durement ressenti par tous. Quittant l'Algérie en 1962, comme beaucoup d'autres, il est resté au service de ses compatriotes en tant que chargé de mission à la préfecture de la Haute-Garonne en les accueillant, les informant, les conseillant avec le coeur et les compétences que nous lui connaissons. Tout au long de sa vie, par son sens du devoir et ses qualités humaines, André Netwiller s'était attaché toute la communauté pieds-noirs qui avait trouvé en lui un frère et qui l'avait d'ailleurs élu président du Cercle Algèrianiste et président du Cercle des Français d'Afrique du Nord et d'outre-mer. Je tiens à souligner le rôle de la communauté rapatriée dans notre ville et c'est en raison de son importance et de ses souffrances que la municipalité a toujours tenu à être à ses côtés pour la soutenir dans ses actions et ses convictions. Rappelons qu'elle a déployé de gros efforts pour accueillir ses membres traumatisés au retour d'Afrique du Nord, et qu'en souvenir, elle a toujours refusé qu'une rue ou une place de Toulouse porte le nom du 19 mars 1962. De même la municipalité n'a pas hésité à mettre ses drapeaux en berne lors du voyage de M. Cheysson en Algérie. Rappelons enfin la volonté de la municipalité d'honorer les morts de la communauté rapatriée au cimetière de Salonique. Je tiens également à souligner que votre communauté est largement représentée au sein du Conseil Municipal". |