![]() 1992 (1) |
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Bien
des nôtres ont disparus depuis que nous avons à jamais quitté
Saïda et sa région. Leurs enfants, petits-enfants, ont pris
la relève dans le même esprit saïdèen. 1992 sera
pour tous les pieds-noirs, pour nous, une année anniversaire faite
d'un mélange de tristesse, d'amertume mais aussi de joies. Tristesse
en pensant à nos parents, à nos amis, à nos souvenirs
restés là-bas. Amertume, chagrin et honte pour tous ces 19
mars célébrés, par toutes ces émissions télévisées,
faites de témoignages tronqués, partisans, ces films, ces
livres de notre histoire, insultants et partiaux qui nous font enrager trente
ans après. Mais grandes joies aussi par toutes ces commémorations,
anniversaires, rassemblements et retrouvailles qui permettent non seulement
de garder le lien mais aussi de rappeler ce que fut l'Algérie Française
et, pour nous Saïda. Le 22 février, les pieds-noirs, leur famille mais aussi leurs nombreux amis avaient répondu présent pour la soirée dansante annuelle de l'amicale des Saïdèens de la région lyonnaise. Dès le début de la soirée, la halle des fêtes de Meyzieu s'emplissait de la chaude ambiance et de l'accent chantant de ceux qui, il y a trente ans, traversèrent la Méditerranée. Sur scène, l'orchestre de Claude Mazet et ses danseuses, créait le spectacle et incitait à la danse. La soirée se terminait très tard, mais jusqu'au petit matin, l'ambiance restait aussi chaude qu'amicale. Bravo à toute l'équipe qui a su réunir pour ce bal plus de 400 Saïdèens et amis, en attendant le rassemblement national à Lyon l'année prochaine. Les 16 et 17 mai, pour la troisième fois, Narbonne était le centre du Carrefour Pied-Noir. Comme les années précédentes, des expositions, des stands d'amicales, des regroupements de villages, des conférences, des films, des diaporamas étaient proposés aux visiteurs. L'Amicale des Sáidéens était présente sur deux stands destinés à mieux faire connaître notre région; l'un tenu par le bureau de l'amicale avec photos, posters, livres, cartes ainsi que les tout nouveaux pin's, l'autre par Henri Pérez, qui présenta ses oeuvres maintenant bien connues sur Saïda et l'Oranie. Les Saïdéens étaient nombreux autour de nos stands et pour applaudir le Théâtre Pied-Noir qui donna, au cours de plusieurs représentations, une rétrospective de ses spectacles: sketches, pièces, chants, poésies... du rire... de l'émotion. Une grande soirée de gala, où l'ambiance fut des plus chaudes, clôtura cette journée d'amitié et de souvenir. |
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